Ces recherches examinent les effets d'interaction entre les caractéristiques sociales des individus (essentiellement, leur appartenance à un ou à des groupes sociaux) et celles propres aux contextes d'apprentissage et d'évaluation.
L'hypothèse générale est que les situations d'apprentissage et d'évaluation sont vécues différemment en fonction :
Ces différentes expériences subjectives influencent à leur tour l'apprentissage et les performances cognitives.
Dans la mesure où certaines de ces expériences subjectives ne sont pas toujours consciemment accessibles - et donc ne peuvent pas être rapportées explicitement - je m'intéresse aussi aux mesures implicites (ou indirectes) des cognitions sociales des individus. Ainsi, une partie de mes recherches se centre sur les mesures implicites des stéréotypes, des attitudes et des buts. Comme ces mesures reposent sur des réponses comportementales peu contrôlables et relativement automatiques, elles sont souvent de meilleurs prédicteurs des comportements effectifs que les mesures directes des mêmes construits.
Une autre façon d’améliorer la validité prédictive de certaines mesures est de prendre en compte la valeur sociale associée au construit dans un contexte donné. En effet, les individus sont généralement motivés à être évalués positivement sur les deux dimensions fondamentales du jugement social : la désirabilité sociale et l’utilité sociale. Afin d’obtenir de telles évaluations positives, les individus peuvent volontairement modifier leurs réponses sur des échelles auto-rapportées (par exemple). Cette stratégie d'auto-présentation peut alors réduire la validité prédictive de la mesure. C'est pourquoi une partie des mes travaux s'intéresse à la valeur sociale associée aux buts d’accomplissement et aux dimensions de la personnalité de l’inventaire du Big Five.
Enfin, je me suis intéressée aux biais dans la perception des risques (l'optimisme comparatif) et continuerai d'examiner ces biais, par exemple dans des situations menaçantes pour le soi.